Né aux Etats-Unis, Addison Millar est très 
vite reconnu comme un prodige du dessin 
et de la peinture. Son talent s’illustre 
notamment à travers de nombreux 
concours qu’il remporte. L’émulation 
artistique à la fin du XIXe siècle est vive en 
Europe : les peintres impressionnistes ont 
fait leur révolution et l’art n’a jamais été 
autant représentatif de source de 
nouveauté. C’est pourquoi Addison Millar 
décide d’y voyager à compter de 1894. Il a 
alors 34 ans et a déjà atteint un certain 
niveau de maturité dans sa peinture. 
Il se rend d’abord à Paris, à l’Académie 
Julian, où il suit les cours de Benjamin 
Constant et de Giovanni Boldini, puis en 
Espagne et en Algérie, en 1895. Il réalise 
alors ses meilleures œuvres orientalistes. 
C’est au sein de ces ruelles marchandes et 
ces entrées de mosquées que sa peinture 
atteint son paroxysme. Il retransmet 
l’atmosphère qui y règne d’un trait vif et 
précis. Millar séjourne probablement peu de 
temps en Algérie. Il s’attache à des scènes 
et des architectures précises qu’il reproduit 
en y apportant des variations. Nombre de 
ses œuvres sont conservées encore aux 
Etats Unis, où il meurt accidentellement en 
1913. Millar avait pour habitude de signer 
certaines de ses toiles avec l’empreinte de 
son pouce comme il l’a fait sur « L’entrée de 
la mosquée » que nous présentons au 
numéro 15. 
Outre la Smithsonian Institution, la New 
York Public Library, le Boston Museum of 
Fine Art et la Bibliothèque nationale de 
France, son travail a été présenté au Detroit 
Institute of Arts, à la Library of Congress et 
à la Rhode Island School of Design.
            
               
                        