Amir Hossein Zanjani est un artiste iranien né en 1980 à Isfahan. Il obtient un Bachelor en peinture à l’Islamic Azad University de Téhéran puis un Master (MFA) à la University of Tehran, Faculté des Beaux‑Arts. Zanjani appartient à une génération d’artistes qui ont grandi pendant la guerre Iran‑Irak, un contexte qui imprègne profondément sa pratique.
Son travail s’articule autour de thèmes politiques et sociaux : l’autorité, le pouvoir, l’individu pris dans les structures totalitaires ou militaires. Parmi ses séries, on trouve “Marching” (2018) : des figures en uniformes militaires, parfois sans armes, questionnant la notion de pouvoir et de soumission. Dans l’exposition de 2014 à la Salsali Private Museum (Dubaï), une installation appelée The Trampoline montrait une carte du monde tendue comme une peau, suspendue à des médailles fabriquées à partir de capsules de bouteilles : métaphore du monde « tué » et du prix de la soumission.
Plus récemment, dans sa série “Euphoria”, il accorde davantage d’attention à la couleur, à la surface picturale et aux images détournées des réseaux sociaux, tout en conservant une dimension critique.
Zanjani propose un regard contemporain et critique sur la façon dont les individus sont pris dans les systèmes de pouvoir : guerre, armée, soumission, image publique. Son travail met en tension l’image figée et l’expressivité picturale, entre mémoire collective et observation visuelle.
Il réussit à transformer des icônes militaires et politiques en questionnements esthétiques et conceptuels, montrant que l’art peut devenir un lieu de réflexion sur la société, l’autorité et l’individu.