Ferrando suit une première formation à l’École des beaux-arts d’Alger en 1898, avant de rejoindre l’Académie Druet et Rochegrosse, puis les Beaux-Arts de Paris chez Fernand Cormon. À Paris, il côtoie les figures avant-gardistes du moment : Derain, Matisse, Léger, Vlaminck, Utrillo. Considéré comme le seul peintre fauve d’Algérie, il expose avec succès dans les salons orientalistes, obtenant plusieurs médailles de vermeil. Mobilisé durant la Grande Guerre (1914-1918) chez les Zouaves d’Alger, il revient à l’enseignement et devient directeur de l’École des beaux-arts d’Oran, fonde l’Association amicale des Artistes africains, puis est nommé conservateur du musée Demaeght en 1935.
Ferrando s’inspire des paysages lumineux d’Algérie, notamment de la région d’Oued Taria, patrie de sa seconde épouse. Son style mêle une approche fauve audacieuse à l’exotisme orientaliste. Ses portraits, scènes de marché, paysages vibrants et mosaïques monumentales témoignent d’une volonté de capter l’âme du Maghreb avec une palette vive et une composition dynamique.
Présenté régulièrement à Alger (Galerie Charlet), Oran (Galerie Pozzalo, Galerie Pasteur), Paris (Palais de New York), à la Biennale de Menton, il bénéficie de nombreuses rétrospectives après sa mort : Alger (1959), Musée Rolin d’Autun (1977), Boulogne-Billancourt (1990), Versailles et Paris (1992), Saint-Raphaël (2008). Ses œuvres sont aujourd'hui conservées au Musée Rolin (Autun), à la Préfecture d’Oran, aux musées des Beaux-Arts d’Alger et Constantine, ou au palais de justice de Sidi bel-Abbès.