Elvire Jan, née en 1904 et décédée en 1996, est une artiste peintre française dont l’œuvre s’inscrit à la croisée de l’abstraction lyrique et de la peinture gestuelle d’après-guerre. Née à Paris, elle découvre très tôt sa vocation artistique, mais sa carrière prend véritablement son essor après la Seconde Guerre mondiale, alors qu’elle s’engage dans une voie résolument non figurative.
Autodidacte, Elvire Jan se forme à l’écart des institutions académiques. Elle développe un langage plastique personnel, où la couleur, posée en larges aplats ou en touches vibrantes, structure l’espace et exprime une intense intériorité. À partir des années 1950, elle participe à de nombreuses expositions collectives en France et à l’étranger, notamment au Salon des Indépendants en 1932. Ses œuvres sont alors saluées pour leur liberté d’exécution et leur sensibilité à la lumière.
Proche de certains membres de la Nouvelle École de Paris, Elvire Jan reste cependant en marge des grands courants, fidèle à une expression poétique et intuitive de la peinture. À travers une œuvre dense, marquée par une quête de spiritualité et de silence, elle s’impose comme une figure discrète mais singulière de l’abstraction française du XXe siècle. Ses toiles sont aujourd’hui conservées dans plusieurs collections publiques, notamment au musée d’Art moderne de Paris.