Mahood Ahmad était un artiste plasticien irakien majeur, reconnu pour son œuvre profondément enracinée dans les traditions culturelles du sud de l'Irak, en particulier celles des marais mésopotamiens. Né en 1940 dans la ville d'Amara, située dans la province de Maysan au sud de l'Irak, Mahood Ahmad a grandi dans un environnement riche en mythes et en traditions. Il a obtenu son diplôme de l'Institut des Beaux-Arts de Bagdad en 1959, puis a poursuivi ses études en Union soviétique, où il a décroché un master en 1967 et un doctorat en sciences de l'art en 1979 à l'Institut supérieur des études théoriques de Moscou. Sa thèse portait sur l'artiste médiéval irakien Yahya al-Wasiti . Dès les années 1960, Ahmad a participé à de nombreuses expositions collectives à Bagdad, notamment au Musée national d'art moderne. Il a également organisé plusieurs expositions personnelles, dont "L'Intifada d'Al-Aqsa... Pierres du Jihad" en 2001 et "Traversée des sept portes sur l'épopée de Gilgamesh" en 2010 à Amman . Son style artistique mêle réalisme légendaire et symbolisme, influencé par le réalisme socialiste russe et les traditions mésopotamiennes. Il a souvent représenté les marais du sud de l'Irak, leurs habitants et leurs légendes, cherchant à préserver une culture menacée d'oubli . Ahmad a enseigné l'anatomie artistique et supervisé des projets de fin d'études à l'Université de Jordanie, au sein de la faculté des arts et du design. Il a également été professeur à l'Université de Bagdad et à l'Université Salah al-Din à Erbil, où il a contribué à la fondation de la faculté des beaux-arts . En tant qu'écrivain, il a publié de nombreux articles dans des revues telles que "Al-Fan", "Afaq Arabia" et "Al-Turath Al-Shaabi". Il est l'auteur de deux ouvrages notables : "Miniatures et manuscrit des grandes Maqamat de Hariri à Saint-Pétersbourg" (2010) et "La femme, le tatouage, la légende" (2012) . En 1996, Ahmad a été nommé professeur à l'Université de Bagdad. Il a été honoré par l'Association des artistes visuels jordaniens lors du Festival de Jérusalem, Capitale de la Culture, en 2009. Il était membre de plusieurs associations artistiques, dont le Syndicat des artistes irakiens, l'Association des artistes plasticiens, le Groupe des pionniers, le Groupe de Bagdad pour l'art moderne et l'Association des artistes jordaniens . Parmi ses œuvres les plus célèbres figurent "Motherhood" (1976), conservée au Musée d'art oriental de Moscou, "Mirage" (1994) et "A Bride from Southern Iraq" (2011), toutes deux faisant partie de la collection Ibrahimi . Mahood Ahmad est décédé le 10 avril 2021 à Amman, laissant derrière lui un héritage artistique profondément ancré dans la mémoire collective irakienne.