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Femmes, insectes, fleurs, fruits, le bijou Art Nouveau met en avant une esthétique singulière. Mêlant les matières, utilisant des pierres semi-précieuses, il invente un style encore très collectionné de nos jours. Vous vous interrogez sur la valeur de votre bijou ? Bénéficiez d’une estimation gratuite offerte par nos commissaires-priseurs et experts et découvrez sa valeur sur le marché des enchères publiques.

Reconnaître un bijou Art Nouveau
Les sources d’inspiration
Le mouvement Art nouveau trouve notamment son inspiration dans les travaux de l’Autrichien Koloman Moser, dans les Arts and Crafts alors en vogue en Grande-Bretagne – à travers les œuvres de Charles Rennie Mackintosh — ainsi que dans les arts « exotiques » venus du Japon.
Certains considèrent ainsi l’Art nouveau comme un mouvement japonisant qui honore la femme, la vertu et l’harmonie de la nature. Les figures animalières s’incorporent également dans l’émaillage et le sertissage des plus belles pièces. Les tailleurs confectionnent des motifs de scarabée, libellule et autres insectes dans des pierres comme le jade, l’onyx et l’agate.
Les matériaux
Au-delà de l’esthétique, les bijoux Art nouveau marquent un réel tournant dans le choix des matériaux. Les œuvres s’apprécient désormais en fonction de leur design et de leur originalité, et non plus uniquement sur la valeur intrinsèque de leurs matières. Les créateurs s’expriment librement à travers leurs œuvres, mariant parfaitement la couleur, les formes et les matériaux.
À ce jeu, le joaillier René Lalique parvient à se démarquer de ses contemporains grâce à ses réalisations qui mélangent la sculpture, la peinture et l’orfèvrerie. D’autres orfèvres, comme Lucien Gaillart, Georges Fouquet et Henri Vever réussissent à captiver la femme mondaine parisienne et les clients étrangers.
Les techniques de fabrication
Plusieurs techniques voient le jour ou sont perfectionnées par le bijou Art nouveau :
Le guillochage
Le guillochage est une technique de gravure mécanique. Les bijoutiers utilisent ce procédé pour réaliser des motifs complexes et répétitifs sur des matériaux sensibles. Les broches en argent ou en émail guilloché sont particulièrement prisées des clients qui aiment les jeux de lumière et les variations de couleurs créés par le guillochage.
La basse-taille
Cette technique de gravure et d’émaillage permet de dessiner un motif bas-relief sur de l’or ou de l’argent. La méthode porte très bien son nom : les pièces façonnées en basse-taille arborent un motif dont le point culminant est toujours plus bas que la structure métallique adjacente.
La plique à jour
C’est sans doute l’une des techniques caractéristiques des bijoux Art nouveau. L’émaillage plique à jour ou émail sans fond confère une qualité tridimensionnelle à l’émail. L’artisan travaille la matière jusqu’à devenir très légère et translucide. L’émaillage plique à jour permet notamment de créer des bijoux légers et très raffinés qui imitent les ailes d’une libellule par exemple.
En dehors de ces techniques complexes, les bijoutiers Art nouveau maîtrisent également les autres procédés « traditionnels », comme la sculpture de l’or, le moulage et le serti clos.
Les couleurs
Les bijoux Art nouveau s’expriment volontiers dans des couleurs éclatantes et harmonieuses. Les montures s’affichent dans matériaux nobles, en particulier l’or rose et le platine. Les orfèvres et joailliers les associent avec des pierres non précieuses, semi-précieuses ou précieuses au gré de leur inspiration.

Estimer la valeur d’un bijou Art nouveau
Les bijoux Art nouveau ont généralement une très belle cote sur le marché des objets de collection. Leur prix dépend de plusieurs facteurs :
L’esthétique
Les images de femme romancées ou érotisées, dans un décor naturel, attirent en particulier les collectionneurs attachés à l’évolution du combat pour les droits de la gent féminine. C’est le cas notamment de cet iconique pendentif de la Maison Vever baptisé « Le Réveil ».
L’œuvre représente une femme légèrement déhanchée, avec les bras levés. Sa stature rappelle les statues de la Renaissance montrant une Vénus nue sortie des eaux. Ce pendentif en or, émail, diamants, ivoire et perle baroque symbolise l’origine de la vie, autant qu’il célèbre la beauté de la femme. Ce bijou fait actuellement partie de la collection du Musée des Arts décoratifs de Paris.
« La Femme Libellule » — bijou conservé au Musée Calouste Gulbenkian de Lisbonne — et la « Plaque de Cou Sylphide » de René Lalique sont deux autres exemples de l’influence de la femme métamorphosée sur les bijoux Art nouveau.
L’état de conservation
Les collectionneurs préfèrent évidemment les bijoux en parfait état de conservation, sans rayures, ni traces de chocs, d’oxydation ou de restauration. Les restaurations et accidents sont également des moins-values pour l’estimation ed votre bijou. La présence de l’écrin d’origine sera, en revanche, un atout à la vente.
L’identité du joaillier
Un bijou portant un poinçon de maître de René Lalique ou de Georges Fouquet aura forcément plus de valeur qu’un collier ou un bracelet façonné par un artisan moins connu. En 2017, un acquéreur anonyme a déboursé 978 480 euros pour un magnifique collier signé Lalique.
En 2020, un bijou Art nouveau toujours signé René Lalique a été adjugé 292 100 euros lors d’une vente publique. Cette broche « Quatre libellules » est réalisée en or jaune, rehaussée d’émaux polychromes, de diamants et d’aigues-marines.
Ces prix reflètent l’intérêt très marqué des acheteurs pour les bijoux Art nouveau, très appréciés à la fois pour leur rareté, leur raffinement et leur portée historique.
L’histoire et la symbolique
La provenance et la symbolique des motifs du bijou peuvent aussi influencer son prix. Certains acheteurs sont prêts à engager d’importantes sommes d’argent pour devenir propriétaire d’un collier ou d’une broche ayant appartenu autrefois à des célébrités comme Sarah « la Divine » Bernhardt et Loïe Fuller, deux des plus célèbres muses des créateurs de bijoux Art nouveau.
Le bracelet serpent, commandé par Sarah Bernhardt pour son rôle de Médée, est l’une de ces pièces d’exception. En plus de son excellente qualité, ce bijou séduit aussi par son histoire trépidante. D’abord passé entre les mains de la légendaire actrice, il appartient ensuite à d’autres figures notables du féminisme, comme la styliste américaine Joan Morse, puis Marlene Dietricht. Ce bijou appartient aujourd’hui à la collection permanente du Musée Alphonse Mucha de Sakai City, au Japon.

Les bijoux Art nouveau adjugés chez MILLON
Un magnifique collier en or jaune 18k dessiné et façonné par Paul Lienard. Ce pendentif représente une cigale aux ailes déployées, travaillées dans un émaillage plique à jour de toute beauté. Des éclats de diamant et d’émail blanc, ainsi qu’une citrine taillée en poire, soulignent la précision et la qualité du travail de l’artisan. La pièce est estimée entre 12 000 et 15 000 euros et vendue 14 500 euros.
MILLON a adjugé une broche-pendentif en or jaune. Ce bijou du début du 1900 offre un motif végétal entrelacé de volutes rehaussées de diamants taille rose. Pour le feuillage l’orfèvre a utilisé la technique de l’émail plique à jour. Le bijou estimé entre 2000 et 3000 euros et vendu à 19 000 euros.
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