Biographie

Hendrik Emil Wouters, de son vrai nom, commence son éducation artistique dans l’atelier de sculptures sur bois de son père en 1894. Il entre ensuite à l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles sous l’enseignement de Charles Van der Stappen. Il rencontre également Fernand Verhaegen et Edgard Tytgat.

Au début de sa carrière, Rik Wouters cherche sa voie dans le dessin. Il est influencé par les travaux de ses contemporains belges notamment ceux de James Ensor.

 

Le sculpteur :

En 1907, Rik Wouters crée le buste en plâtre de son ami Edgard Tytgat. Cette œuvre est plus tard convertie en bronze et intégrée dans la collection des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. La même année, il se distingue en remportant le second prix du concours Godecharle avec sa sculpture intitulée "Rêverie".

En 1910, l'artiste sculpte "La Vierge Folle", une œuvre inspirée par la célèbre danseuse Isadora Duncan, qu'il avait observée au Théâtre de la Monnaie. Cette année-là, il participe également à l'Exposition universelle de Bruxelles en tant que sculpteur. Ses sculptures présentées en 1911 au Salon de la Libre Esthétique à Bruxelles reçoivent des éloges particulièrement enthousiastes.

Entre 1908 et 1911, Wouters consacre une partie importante de son temps à la gravure, bien qu'il n'ait jamais été formellement formé dans cette discipline. Il passe de nombreuses soirées à réaliser des eaux-fortes, travaillant soit dans son atelier, soit en plein air.

 

Le peintre :

En 1911, Wouters découvre l'œuvre de Paul Cézanne, qu'il étudie à travers des reproductions en noir et blanc. Cette rencontre l'amène à modifier sa technique, délaissant le couteau au profit de la brosse. Au printemps de la même année, il présente un portrait de sa femme Nel au salon de la Libre Esthétique à Bruxelles. En juillet 1911, Wouters participe à l'Exposition des beaux-arts de Rome aux côtés d'artistes belges éminents tels qu'Alfred Courtens et George Minne. Là, il se distingue par ses œuvres empreintes de psychologie individuelle, caractérisées par une technique nette et des couleurs vibrantes.

En avril 1912, Wouters se rend à Paris où il découvre les œuvres des impressionnistes français. Profondément inspiré par Cézanne, Renoir et Van Gogh, ce séjour parisien influence fortement l'évolution de son style, qui devient plus lumineux et coloré, c’est le début du « fauvisme brabançon » de Wouters.

De 1912 à 1916, il expose à la galerie Georges Giroux. L’artiste peint énormément durant cette période. Il expose ses œuvres aux côtés d'artistes comme Ramah et Pierre Bonnard. Enfin, à l'exposition internationale des beaux-arts de Venise en 1914, il présente une sculpture en compagnie d'autres artistes belges renommés comme James Ensor et Guillaume Charlier.

La carrière de Wouters est tragiquement écourtée par sa maladie et sa mort prématurée en 1916, à l'âge de 33 ans, en raison de complications dues à la tuberculose. Malgré sa courte carrière, Wouters marque le fauvisme brabançon. Une rétrospective lui est dédiée en 2002 et en 2007 à Bruxelles. 

 

A combien les oeuvres de Rik Wouters cotent-elles ?

L’estimation d’une œuvre de Rik Wouters dépend de nombreux critères tels que l’état de conservation, la période de vie de l’artiste à laquelle elle se rapporte, la provenance et la taille de l'œuvre.

La majorité de ses œuvres sont vendues sur le marché de l’art en Belgique. Voici la signature reconnaissable de l’artiste (selon Artprice) :

 

Prix approximatifs :

 

Catégorie	Estimations
Peinture	100 000 - 500 000 euros
Sculpture	1 000 - 500 000 euros
Dessin	500 - 100 000 euros
Estampe	100 - 1 000 euros

(Source : Artprice)

Records de ventes  : 

Le dessin est la catégorie la plus vendue de Rik Wouters sur le marché de l’art. Les mieux vendus sont les dessins post-impressionnistes et fauvistes réalisés entre 1912 et 1916, après son séjour à Paris. Son aquarelle sur papier Le ravin (1913), s’est vendue 190 000 euros lors d’une vente aux enchères. Il s’agit du record pour un dessin de l’artiste.

Les peintures et les sculptures de Wouters sont plus rares sur le marché de l’art. Parmi les 36 peintures vendues aux enchères figure l’huile sur toile Femme en forêt, chapeau bleu à la main, bras levé (1914), record de l’artiste, adjugée plus d’1 million d’euros lors d’une vente aux enchères publiques.

Le record de vente pour une sculpture de l’artiste s’élève à 180 000 euros pour son buste en bronze Beschouwing(1911). 

 

 

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