Vous souhaitez connaître la valeur de votre vanité ? Nos experts et spécialistes en tableaux anciens vous offrent une estimation gratuite et confidentielle en quelques clics. Suivez le guide !
Provoquant la réflexion et évoquant la fragilité de la vie, les vanités sont recherchées par beaucoup de collectionneurs et passionnés de tableaux anciens. Si vous possédez une œuvre de ce genre, notre équipe vous propose ce guide pour procéder à son estimation, et vous offre une estimation gratuite si vous avez encore des doutes sur sa valeur.
Qu’est-ce qu’une vanité ?
On appelle « vanité », un genre pictural visant à évoquer la nature éphémère de la vie et l'inéluctabilité de la mort. Bien qu'elle appartienne au genre des natures mortes, la vanité émerge véritablement au XVIIe siècle, vers 1620 à Leyde, en Hollande, tirant son inspiration des thèmes religieux, philosophiques et moraux.
Pour communiquer son message sur la fragilité de la vie, la vanité utilise des symboles caractéristiques présents dans tous les tableaux.
Les objets mis en scène symbolisent :
- La mort, illustrée par un crâne humain ou parfois un squelette ; 
- Le passage du temps, représenté par des montres, des horloges, des cadrans solaires, des sabliers, des bougies, des lampes à l'huile et des rideaux tirés ; 
- La précarité de l'instant présent, symbolisée par des bulles, des fleurs fanées ou une flamme éteinte ; 
- La vanité du savoir, évoquée à travers des livres et des instruments scientifiques ; 
- La vanité des biens matériels, représentée par des monnaies et des bijoux ; 
- La vanité du pouvoir, symbolisée par des couronnes, des sceptres et des armes ; 
- La vanité de la richesse et des plaisirs humains, illustrée par divers objets. 
La vanité nous met face à nos comportements et notre attachement à des choses corporelles, nous menant à une réflexion sur la possession face à la mort. Un sujet d’actualité dans un monde de consommation en somme !

Comment estimer la valeur d’une vanité ?
L’artiste
Sur le marché des vanités, la valeur d’un tableau, qu’il s’agisse d’une huile sur toile ou d’une huile sur panneau, est tributaire de la cote de l’artiste. Certains peintres sont considérés comme des spécialistes de ce type de sujet, comme les Français Philippe de Champaigne (1602-1674) et Sébastien Bonnecroy (1618-1676). D’autres grands noms de la vanité du XVIIe siècle se font également remarquer, comme Claesz Heda (1594-1682), le peintre baroque espagnol Juan de Valdes Leal (1622-1690), Francisco de Zurbarán (1598-1664) et Harmen Steenwijck (1612-1656).
Certains artistes contemporains perpétuent la vanité dans leurs oeuvres. C’est le cas du peintre allemand Gerhard Richter, de Koons, Hirst, Sherman, Freud, Bacon, Chardin ou encore Greuze.
La vanité : thème primaire ou thème secondaire
L’analyse est ici subjective. Si certains acheteurs préfèrent la vanité en tant que thème premier des tableaux, d’autres sont plus attirés par la réflexion induite par la face cachée de la peinture. Quelques exemples de tableaux traduisent la vanité comme thème secondaire, comme :
- « Saint Jérôme écrivant », une œuvre de Michelangelo Merisi da Caravaggio, réalisée vers 1605-1606, aujourd'hui conservée à la galerie Borghèse de Rome. Cette peinture représente Saint Jérôme, célèbre pour sa traduction de la Bible en latin, occupé à cette tâche précise.
La tradition iconographique est scrupuleusement respectée dans cette œuvre. Comme c'est courant, le saint est représenté avec les traits d'un vieillard et une auréole entourant sa tête. La désorganisation de sa table de travail est typique d'un érudit engagé dans son ouvrage.
Plongé dans la lecture d'un grand volume, drapé dans un manteau rouge, il étend son bras dans un mouvement horizontal pour maintenir sa plume. Son bras ouvert se prolonge jusqu'à un memento mori, symbolisé par un crâne posé sur un autre livre.
- « Jeune homme tenant un crâne » est une autre œuvre picturale créée vers 1626 par le peintre hollandais Frans Hals, aujourd’hui exposée à la National Gallery de Londres. Cette toile est précédemment interprétée comme une représentation du personnage de Hamlet de la pièce de Shakespeare, tenant le crâne de Yorick, mais, elle est désormais considérée comme une vanité, un rappel de la fragilité de la vie humaine et de l'inéluctabilité de la mort.
La technique de peinture
La peinture de vanité fait appel à une gamme complète de techniques picturales, tirant parti de toutes les subtilités de la nature morte. Ces techniques incluent entre autres, la maîtrise des glacis et de la lumière, ainsi qu'une composition élaborée.
L'utilisation de glacis est particulièrement courante en peinture à l'huile, car la qualité lumineuse de l'huile est la plus adaptée pour créer une profondeur visuelle. L'application d'un glacis se fait en couches minces et sèches, technique qui exige ainsi de la patience. Il est nécessaire d'attendre que la couche inférieure soit au moins partiellement sèche avant d'appliquer la suivante pour créer des effets de profondeur et de transparence caractéristiques des peintures de vanité.
Les ventes record de vanités
Un tableau de Jans Jansz van de Velde III (1620-1662) intitulé « Nature morte au pichet de grès », a été vendu 850 000 euros. Cet artiste est particulièrement connu pour ses natures mortes. Ici le tableau représente des accessoires à fumer, posés sur une surface plane, entourés d'autres objets, comme ce pichet en grès originaire de la ville allemande de Westerwald. L'artiste associe l'humeur sèche - représentée par le tabac - à un tempérament colérique, tandis que l'humeur chaude est évoquée par le pichet.
« Vase de fleurs sur un entablement, nid et insectes » est un tableau de Rachel Ruysch (1664 - 1750), adjugé 497 000 euros lors d'une vente aux enchères à Amsterdam en avril 2013. S'éloignant un peu du principe de base des natures mortes du XVIIe siècle, Rachel Ruysch, qui peint l’œuvre à 76 ans, délaisse la dimension allégorique de la vanité, en privilégiant le côté décoratif de son tableau. Mais en y regardant de plus près, après avoir été captivé par la beauté du bouquet de fleurs, le spectateur se trouve transporté vers l'aile délicate d'une libellule, glisse son regard le long du velouté d'un pétale de tulipe, pour ensuite descendre le long d'une tige verte. Une profusion de couleurs attire immédiatement l’œil avant de terminer ce voyage visuel en frôlant les élytres d'un scarabée et en découvrant quatre œufs déposés dans un nid d'oiseau.
En 2018, lors d'une vente aux enchères à Amsterdam, une toile de Jan Davidsz de Heem (1606-1684) intitulée « Vanité au bouquet de fleurs » est adjugée plus de 370 000 euros. Dans cette œuvre, l’artiste met en avant la fragilité de la vie humaine à travers la représentation du bouquet de fleurs. L'image de la mort est symbolisée par un crâne, orné de lierre, symbole de la persistance de l'âme après la mort, ainsi que par la présence d'un crucifix. Mais cette scène n'est pas dénuée d'espoir, car elle est dominée par la rose, symbole de résurrection.
Obtenir l’estimation gratuite d'une vanité
Si vous avez encore des doutes concernant la valeur de votre vanité, notre équipe d'experts et de commissaires-priseurs est là pour vous aider. Depuis 1928, la maison Millon propose des ventes aux enchères de tableaux anciens, dont des vanités. Vous avez la possibilité de découvrir l'estimation actuelle de votre œuvre sur le marché en demandant une estimation gratuite, confidentielle et sans engagement.
Si vous envisagez de mettre votre tableau en vente, notre équipe vous accompagne pour obtenir le meilleur prix possible.
Notre équipe de commissaires-priseurs et d'experts spécialisés dans les tableaux anciens met à votre disposition son expertise du marché de l'art pour estimer gratuitement votre œuvre. Grâce à notre formulaire en ligne, obtenez facilement une estimation fiable pour votre création artistique.
Nos bureaux sont répartis dans tout le pays et nous sommes prêts à vous accueillir pour un examen en direct de votre objet. Nous organisons aussi des journées d'estimations gratuites à travers la France et dans les pays limitrophes. Profitez de cette opportunité pour nous présenter votre tableau.
Vanités adjugées chez MILLON
Si toutes les ventes ne sont pas des records, nombres de vanités obtiennent de très beaux résultats de vente. Le prochain trésor est peut-être chez vous.
- "Nature morte aux pastèques", de l'Ecole NAPOLITAINE du XVIIe siècle, une toile estimée entre 3 000 et 4 00 euros et adjugée 3 000 euros ; 
- "Nature morte au violon, pièces d’orfèvrerie et sculpture", par Pieter Gerritsz van ROESTRAETEN(1630 - 1700), une toile de 54 x 48 cm, vendue 16 000 euros ; 
- Vanité de Jean Baptist JASPERS ou JASPARS (1620- 1691), une toile signée en bas à droite, vendue 5 200 euros. 
 
   
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
   
   
  