Fille du premier président du Liban postcolonial, Huguette Caland s’est forgée une carrière artistique audacieuse depuis le début des années 1960. 
Elle fait partie, aux côtés de Chafic Abboud et Etel Adnan, d’une génération d’artistes qui a façonné l’identité artistique de son pays. « Je suis une personne de lignes », a-t-elle déclaré avec justesse, faisant référence aux lignes délicates de son travail, inspirées par les mosaïques byzantines et les tapis tissés à la main qui recouvraient les murs de son Beyrouth natal et de sa maison d’enfance à Beyrouth. 
Dès la fin des années 1960, elle entame la série de peintures Bribes de corps, composant des paysages corporels érotiques et semi-abstraits, explorant l’amour et l’anatomie avec une touche humoristique et légère. 
Au département des beaux-arts de l'Université américaine de Beyrouth, elle apprit, au début des années 1970, l'hédonisme de bon ton et le détournement de l'angoisse dans le désir de l'oeuvre d'art, dont Carswell s'était fait une spécialité et un mode de vie.
Sa peinture est alors caractérisée par le non-conformisme et son ironique refus de l'intellectualisation. C'est aussi, pour Huguette Caland, le bricolage.
Après un long séjour à Paris, entre 1970 et 1987, elle s’installe à Venice, en Californie. C’est à Beyrouth qu’elle passera les dernières années de sa vie.
            
               
                    
                         
  