Jean-Robert dit Ipoustéguy, né en 1920 à Dun-sur-Meuse et décédé en 2006 à Doulcon, est un sculpteur et peintre français.
En 1938, il suit les cours du soir de la Ville de Paris dans l'atelier de Robert Lesbounit. Sur les conseils de son professeur, il adopte comme nom d'artiste le patronyme de sa mère, Ipoustéguy. Pendant la Seconde Guerre mondiale, réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il travaille à la gare de Saintes, échappant à un bombardement grâce à l'aide d'un soldat allemand. En 1948, il participe à une expérience de travail collectif inspirée des chantiers médiévaux, réalisant notamment deux fresques à l'église Saint-Jacques-le-Majeur de Montrouge.
Ipoustéguy délaisse la peinture en 1953 pour se consacrer à la sculpture, tout en continuant à dessiner et à écrire. Il travaille dans son atelier situé dans le quartier des Gondoles à Choisy-le-Roi. En 1962, il entre à la galerie Claude-Bernard à Paris, où il reste 22 ans. Son œuvre se caractérise par une exploration du corps humain, souvent représenté de manière fragmentée ou écorchée, abordant des thèmes tels que la sexualité, la mort et la résurrection.
Ipoustéguy a réalisé près de 600 sculptures, ainsi que des centaines d'aquarelles, dessins et peintures. Il a reçu plusieurs distinctions, dont le Grand Prix national des arts en 1977 et a été nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1984. Ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections publiques et privées à travers le monde.
Ipoustéguy est enterré au cimetière du Montparnasse à Paris.