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Seta MANOUKIAN- 1945-

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Seta Manoukian est une peintre et artiste libanaise d’origine arménienne, dont le parcours artistique et spirituel illustre l’un des itinéraires les plus singuliers de la scène artistique du Moyen-Orient. À travers plus de six décennies de création, elle a su mêler engagement politique, introspection personnelle et quête spirituelle, tout en développant un langage pictural profondément humain et sensible. Née à Beyrouth en 1945 dans une famille libano-arménienne, Seta Manoukian manifeste très jeune un talent pour la peinture. Dès l’âge de 13 ans, elle reçoit les encouragements du grand peintre libanais Paul Guiragossian, sous la direction duquel elle suit des cours particuliers de 1960 à 1962. En 1963, elle remporte le premier prix d’un concours d’art organisé par l’ambassade d’Italie, qui lui permet de poursuivre ses études à l’Académie Pietro Vannucci de Pérouse. Elle intègre ensuite l’Académie des Beaux-Arts de Rome, dont elle sort diplômée en 1966, avant d’obtenir une seconde bourse pour le Barking College of Technology à Londres. De retour à Beyrouth en 1967, Seta Manoukian commence à enseigner tout en menant une activité artistique intense. Ancrée dans le milieu intellectuel beyrouthin, politiquement engagé à gauche, Manoukian partage les aspirations et les désillusions d’une génération confrontée aux crises sociales et politiques du Liban et du monde arabe. Ses œuvres de la White Period (années 1970) traduisent cette tension entre idéalisme et désenchantement. Lorsque la guerre civile libanaise éclate en 1975, elle enseigne à l’Université libanaise et s’implique activement auprès des enfants des quartiers défavorisés, à qui elle consacre deux publications. Dans le même temps, elle crée des affiches militantes en soutien à la cause palestinienne. Ses toiles de cette période capturent le tumulte urbain et l’énergie de Beyrouth à travers des paysages fragmentés, mêlant architecture, rues et signes de la vie quotidienne, peints avec des couleurs vibrantes et une intensité émotionnelle palpable. En 1985, épuisée par la guerre, Manoukian quitte le Liban pour Los Angeles, où elle rejoint la galerie Sherry Frumkin à Santa Monica. Ses séries ultérieures, notamment T-Shapes (Immediately Afterwards, 1989), abordent le thème de l’exil et de la désincarnation, tandis que sa performance My Father in the Tree (1995) explore la mémoire et la perte. À partir des années 2000, Seta Manoukian oriente sa vie vers la quête spirituelle. Bien qu’elle se soit définie comme athée par le passé, elle se tourne vers le bouddhisme et rejoint un temple à Los Angeles. Durant cette période de profonde introspection, elle interrompt temporairement sa pratique artistique, considérant qu’elle ne pouvait concilier pleinement art et méditation. En 2016, elle reprend la peinture, cette fois comme prolongement naturel de son cheminement spirituel. L’art de Seta Manoukian se caractérise par une exploration de la condition humaine à travers des compositions d’une grande intensité psychologique. Ses œuvres oscillent entre figuration et abstraction, entre observation sociale et quête intérieure. Seta Manoukian incarne la trajectoire d’une artiste en constante recherche de vérité picturale, humaine et spirituelle. Son œuvre, nourrie de la mémoire du Liban et de son propre exil, témoigne d’un engagement profond envers la vie, la souffrance et la transcendance.

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