Le département Arts Premiers présente aux enchères la collection d’une vie, publiée de nombreuses fois. Une centaine de lots, principalement du Nigéria, et d’une esthétique rare réunis au gré de nombreux voyages et contacts avec les marchands et collectionneurs.
Le Musée du Quai Branly expose de manière permanente des pièces issues de cette même collection.
Xavier Richer, infatigable chasseur de lumière, collectionneur passionné avec la transmission pour objectif
Grand reporter pour les magazines les plus lus de France, passionné d’ethnologie, éditeur de livres de voyages, invités des tables mondaines, Xavier Richer a réalisé près d’une centaine de voyages autour du monde.
C’est au cours de ses nombreux séjours en Afrique de l’Ouest qu’il cultive son goût pour l’art de ces pays et qu’il commence sa collection.
Une passion qui trouve son aboutissement dans l’édition de deux ouvrages sur l’art des Yoruba, dont Hélène Joubert, Conservateur en chef et responsable de l’unité patrimoniale Afrique au musée du Quai Branly, accepte de rédiger les textes : IBEJI, divins jumeaux, Ed. Sogomy, 2016 et Danse avec Shango, dieu du Tonnerre, Ed. Sogomy, 2018.
La volonté de transmission de Xavier Richer se réalise dans les collections permanentes du musée du Quai Branly où sont exposées non seulement sa collection de perlages anciens, mais aussi 35 pièces Ibeji.
Les Ibeji : expression de la richesse créatrice de l’art africain
Dotés d’un statut sacré, les ere ibeji sont des statuettes commandées par les familles de jumeaux décédés à des maîtres sculpteurs. Majoritairement dans la tradition du Nigeria et du Bénin.
Ce sont une sélection d’une trentaine de ces sculptures d’une incroyable diversité esthétique, que Xavier Richer souhaite proposer aux enchères le 23 janvier.
Est. 600 € à 3.000€
Des masques surprenants dans un état de conservation rare
L’expressivité des différents masques africains se révèle tout particulièrement dans la collection Richer, qui affiche en outre de prestigieuses provenances telles que la collection Marceau Rivière.
Notons ce masque de danse, interpellant non seulement par la qualité du tressage qui entoure le visage masculin, mais par le fait qu’il possède encore l’intégralité de sa longue coiffe de près de 50 cm.
Dan de Guinée XIXè siècle
Bois, raphia, métal, plumes, cuir et matières diverses 75x32cm
Est. 12/18.000€
Quant au très rare masque Gélédé en bois polychrome, sa taille spectaculaire de 120 cm met en scène un poisson arc-en-ciel ou un python royal figurant une divinité Dan. Il était probablement destiné à des cérémonies d’exorcisme pour éloigner les maladies et la variole.
Nago, Bénin
120 x 70 cm
Est. 6/8.000 €
Un sceptre royal pour le culte du dieu du tonnerre
Cet objet qui allie à la fois puissance et élégance présente en partie basse un personnage aux proportions puissantes tenant dans une de ses mains une imposante massue.
Il est surmonté d'une maternité à la coiffe ajourée, agenouillée allaitant un enfant semblant repu. La partie sommitale présente la hache bifide du dieu du tonnerre Shango à quatre scarifications sur chaque lobe indiquant le statut royal du sceptre.
Attribué au maître sculpteur Akinyode (1875-1936) de l'école d'Esubiyi
Abeokuta, Egba, Egbado, Nigéria
62 x 20 cm. Est 4/6.000€
Informations et contacts
Discussion avec Xavier Richer le lundi 21 janvier à 19h
Département Arts Premiers :
Romain Béot rbeot@millon.com +33 (0)7 86 86 06 56
Expert : Serge Reynes
Communication : Patricia Levy plevy@millon.com +33 (0)6 13 53 45 67
Vente mardi 23 janvier -14h30 Salle VV – Quartier Drouot Paris 9e
Exposition : samedi 20 et lundi 21 janvier de 11h à 18h et mardi 23 janvier de 10h à 12h