Jean Khalifé, figure importante de l'art moderne libanais, est né en 1923 dans un village du nord du Liban appelé Hadtoun. 
Son parcours artistique commence au Collège des Frères Maristes de Jounieh. Malgré une réticence initiale à poursuivre une carrière artistique, Khalifé est resté ferme dans sa détermination à devenir peintre, déclarant que c'était la seule voie possible pour lui. 
Cette détermination le conduit à l'Académie libanaise des beaux-arts (ALBA) où il étudie sous la tutelle du peintre italien Ferdinando Manetti, basé à Beyrouth, et de l'influent artiste libanais Cesar Gemayel, entre 1947 et 1950. Ce dernier lui permit de découvrir l'impressionnisme qui était son domaine de prédilection pendant un temps.
Les quatre années suivantes ont conduit Khalifé à Paris, où il a perfectionné son art en étudiant à l'École nationale supérieure des beaux-arts et à l'Académie de la Grande Chaumière. 
Il développa un attrait pour l'abstrait qui était alors vu comme un moyen d'interroger la peinture. Une série de tentatives picturales des années 1950 et 1960 est alors faite d'allers-retours entre le figuratif et l'abstrait. 
L'une des contributions notables de Khalifé au monde de l'art est son passage à l'abstraction non figurative dans les années 1950, un mouvement qui a d'abord été accueilli par la critique.
Son expérimentation de la forme et de la figure donnèrent naissance à la série des grands nus des années 1961 et 1962 qui ramenaient au second plan l'importance du sujet dans sa peinture.
En 1962, Khalifé a épousé Odette Aad et ils ont eu un fils, Jim, qui continue à veiller sur l'héritage artistique de son père jusqu'à aujourd'hui.
Jean Khalife participa à 65 expositions individuelles et collectives à travers le monde. Ses oeuvres sont aujourd'hui exposées dans divers musées et collections privées comme le musée Sursock à Beyrouth.
            
               
                    
                         
  